À ceux et celles qui s'indignent du comportement des libéraux et des postes importants offerts à Grewal, à ceux qui s'offusquent et qui voient au Canada le pire parlement de la planète, lisez cet extrait du NY Times. Pendant que les Canadiens négociens à coup de ministères, les Brésiliens, eux, ne s'encombrent pas avec ça et paient comptant!
RIO DE JANEIRO, July 29 - As he campaigned for the presidency in 2002, Luiz Inácio Lula da Silva boldly pledged to clean up the sordid politics of Brazil. His, he vowed, would be an ethical, honest and moral government the likes of which Brazil had never seen.
That pledge helped him win the votes of more than 50 million Brazilians and a sweeping mandate. But now, in a gloomy echo of what has happened time and again across Latin America, Mr. da Silva's government is mired in the biggest, most audacious corruption scandal in his country's history.
A congressional inquiry has heard testimony that the governing Workers' Party paid dozens of deputies from other parties a $12,500 monthly stipend for their support. This month, a party functionary was detained at an airport with $100,000 - stashed in his underwear - which he claimed to have earned selling vegetables.
Mr. da Silva's chief aide has been forced to resign, as have the president, secretary general and treasurer of the Workers' Party. While Mr. da Silva has not yet been accused in the scheme, speculation that he could face impeachment is widespread, and the first street demonstrations against him, small but indignant, started this week.
La situation est loin d'être rose pour le président Lula : dès janvier dernier, lors de mon passage au Brésil, j'ai pu constaté l'ampleur de l'opposition à son gouvernement. Et, contrairement à ce que l'on pourrait penser, les voix les plus vives provenaient de la gauche, et non de la droite. Le Forum Social Mondial 2005 fut en bonne partie dominé par cette division de la gauche brésilienne, oscillant entre supporter "son" Lula et s'opposer à ses projets de relance du nucléaire et de réforme universitaire, manifester poru le pousser à agir plsu vite en lutte contre la pauvreté et en réforme agraire. Les manifestations du Parti Socialiste des Travailleurs Unis (PSTU), fondé par d'anciens travaillistes déçus, étaient fréquentes, et plusieurs jeunes militants étaient étonné que j'aie apprécié le discours d'ouverture prononcé par Lula (j'y reveindrai un jour).
Déjà aux prises avec cette opposition qui s'organise de plus en plus, Lula doit maintenant composer avec un nouveau parlement qui, ayant vu les travaillistes perdre l'appui de certains partis de gauche, doit accueillir au sein de sa coalition des partis de centre-droit. Gageons que la tournure de cette coalition ne plaira ni au PSTU, ni à ceux qui reprochent à Lula de trahir son programme.
Ajoutez à cela un scandale si scabreux, si énorme, si ridicule (100 000$ de légumes, come on!) qui sort à près d'un an des prochaines présidentielles, et il semble bien que l'ancien ouvrirer métallurgiste devenu messie de la gauche brésilienne se dirige tout droit vers la sortie, la tête bien basse, après un seul mandat.