Sunday, August 27, 2006

Les gens ne vivent pas comme ça, Lula...

Le Washington post semble s'étonner du succès de la nouvelle tactique électorale de Lula, au Brésil : ne pas faire d'entrevues, ne pas se présenter aux débats télévisés et se faire aussi discret que possible.

Mais quiconque ayant déjà vécu un débat francophone Alexa McDonough/Stockwell Day comprend l'efficacité d'une telle stratégie.

Thursday, August 24, 2006

Brèves du jeudi.

A) Faudra trouver une nouvelle catch phrase; mon vieux tu m'as jeté sur une nouvelle planète ne fonctionne plus. Semblerait-il qu'au cours de la prochaine convention, un débat aura lieu à savoir si Cassiopée est vraiment une constellation, ou juste un tapon d'étoiles hasardeuses. À suivre.

B)Quiconque a déjà vu Jason Kenney en entrevue ne peut qu'être heureux quand il se fait pogner les culottes à terre. Mais ma question : je peux comprendre que les Conservateurs détestent le régime iranien, mais de là à soutenir des révolutionnaires marxistes ?!?

C)Se lancer dans la course à la chefferie du Parti Libéral et se plaindre de tactiques supposément déloyales, comme le fait si bien Michael Ignatieff, c'est aussi con que de faire le tour de la Gaspésie et se plaindre de voir le rocher Percé.

D)Si j'étais Ken Dryden, avec tout un réseau dans le milieu des affaires, et que je voyais que Gerard Kennedy, un ancien directeur de banque alimentaire, me devance de cent trente-cinq mille dollars dans le financement de ma course à la chefferie, je me poserais de sérieuses questions sur la pertinence de ma présence. Ou j'appellerais Don Cherry, lui demander d'allonger un 5 400 $. Pour la forme.

E) Préparez-vous à voir les États-Unis se déchirer une fois de plus pour une question morale d'importance. Quand même, félicitations à la FDA d'avoir (finalement!) tenu son bout pour la pilule du lendemain. Et, franchement, est-ce que quelqu'un a vu ici se former des "sex-based cults", comme ils semblent le craindre ?

F) Dormez bien mes beautés.

Sunday, August 20, 2006

De l'importance du calendrier.

(Dieu que nommer ses articles en commencant par "De" fait sérieux, n'est-ce pas?

Un changement dans le calendrier des primaires du parti Démocrate est à peu près aussi sexy pour faire une nouvelle au Québec que la récente opération laser aux yeux de ma tante. Cependant, cela pourrait changer grandement le cours de la politique américaine. Du NY Times :

Iowa will continue to start the voting process, with a caucus on Jan. 14. But under the new calendar, there will be a caucus in Nevada on the Saturday between the Iowa caucuses and the New Hampshire primary on Jan. 22. South Carolina will hold a primary at least one week after New Hampshire.


En d'autres mots, la Caroline du Sud et, surtout, le Nevada vont prendre une importance beaucoup plus grande que présentement; en effet, sans un support suffisant au cours des premiers caucus et primaires, un candidat aura des difficultés énormes à récolter argent, bénévoles et votes. Au cours des cinq dernières élections, quatre des candidats ayant emporté la primaire démocrate ont obtenu la nomination du parti pour l'élection présidentielle.

Or, en devançant le New Hampshire, état de la Nouvelle-Angleterre et donc plus libéral (au sens américain) que la moyenne, par le Nevada, état du Sud plus modéré, le parti Démocrate se trouve à augmenter considérablement l'influence du Sud, traditionnellement républicain, dans le choix du candidat présidentiel. Ainsi, les candidats plus modérés se verront beaucoup plus avantagés que dans le système actuel ("The party won't nominate another liberal governor from New England, we're not that suicidal" - Josh Lyman). Cela risque fort probablement de vouloir dire des candidats issus de la Troisième Voie, à la Bill Clinton, plutôt que des libéraux purs et durs, à la Mondale ou Dukakis. Il est permis de penser (et je le fais) que de tels candidats augmentent grandement les chances des Démocrates de percer dans certains états plus républicains, et donc d'emporter la présidence, au grand soulagement de... hum... tout le monde.

Bref, on se rapproche d'un potentiel président démocrate. Courage, camarades.

Saturday, August 19, 2006

Cette décision est une gaffe terrible pour Michael Ignatieff. Parce que :

A) Diminuer les exigences de Kyoto ? Trouver une raison de le faire, une seule. À part la paresse, ou le manque de volonté, ou l'idée de faire un cadeau d'anniversaire à l'Alberta pour son centenaire. Voilà, vous avez perdus.

B) Stéphane Dion est un des principaux concurrents de Ignatieff pour la chefferie du PLC; en tnt qu'ancien ministre de l'Environnement, et président de la Conférence de Montréal, de tels actions lui donnent beau jeu d'attaquer Iggy comme étant anti-Kyoto, et de se ramener lui-même encore plus à l'avant-plan. Parce qu'attaquer Kyoto dans un congrès libéral, ça revient à aller à un congrès du Bloc avec un macaron de Jean Lapierre.

Une autre belle preuve que la campagne d'Ignatieff est loin de rouler aussi rondement qu'on pourrait en avoir l'impression.

Monday, August 14, 2006

Après la pause : Dick Cheney critique La Nausée

Durant ses vacances d'été, George W. Bush, le George W. Bush, a eu comme lecture d'été... L'Étranger, d'Albert Camus. We are not making this up.

Je suis considérablement troublé.

Sunday, August 13, 2006

Reach out for the stars

Le Toronto Star d'aujourd'hui contient deux excellents portraits : le premier, écrit par Alexandre Trudeau, relate l'étrange idylle entre Fidel Castro et Pierre Elliot Trudeau, Rox et Rouky des temps modernes. Et ce petit passage m'a fait sourciller :

He is something of a superman. My father once told us how he had expressed to Fidel his desire to do some diving in Cuba. Fidel took him to the most enchanting spot on the island and set him up with equipment and a tank. He stood back as my father geared up and began to dive alone.

When my father had reached a depth of around 60 feet, he realized that Fidel was down there with him, that he had descended without a tank and that there he was with a knife in hand prying sea urchins off the ocean floor, grinning.

Back on the surface, they feasted on the raw sea urchins, seasoned with lime juice.


C'est presqu'aussi absurde comme image que Francois Miterrand et Ronald Reagan jouant au water-polo.

Le deuxième traite du peut-être futur chef du Parti Libéral, Stéphane Dion, ennemi juré de trop de gens le connaissant peu. Et à ceux qui le voient comme un intellectuel fédéraliste ennuyeux, le témoignange de sa conversation est sidérant :

He tells an anecdote about his conversion to federalism. Going door-to-door for the PQ, he was invited in by a man, a federalist, whose wife kept bringing rum-and-cokes. "I came at 5, I left at 10 and I was completely drunk. I said to him, `Well, maybe you're right.' I don't know how I found my way home. I went to sleep right away. Since then, I've never been an activist for the separatist cause — and I never drank rum-and-coke. A double healing."


Stéphane Dion saoul mort en faisant du porte-à-porte pour le PQ ? Only in America, baby.

Wednesday, August 09, 2006

M'man! Antoine m'a mordu le nez!

Avec les républicains en chute libre dans les sondages et la possibilité qu'ils perdent la chambre des congrès pour la première fois en douze ans, comptez sur les démocrates pour se surdiviser et se perdre en chicanes internes de toutes sortes. Joe Lieberman vs. Ned Lamont annonce un débat sulfurique qui risque d'empoissonner toute chance des démocrates de refaire surface. Et vivement novembre 2006!