Saturday, July 29, 2006

Petit quizz

Vous êtes un leader de gauche sudaméricain. Après une tentative ratée des États-Unis de vous tasser, vous avez réussi à nationaliser vos hydrocarbures, à tisser un lien puissant avec les puissances voisines tels le Brésil et la Bolivie, et vous vous dirigez vers une fort probable réélection. Vous visez une coalition internationale qui pourrait faire contrepoids à ce que vous percevez comme l'impérialisme américain.
Quelle stratégie adoptez vous ?

A) Vous tentez un rapprochement avec certains pays européens aux gouvernements plus progressistes (par exemple, les pays scandinaves) et tenter d'asseoir votre crédibilité en tant que porte-parole d'un nouvel ordre mondial qui viserait une plus grande égalité;

B) Vous faites fi de tout principe et vous transformez en vulgaire pantin anti-américain, faisant alliance avec tous et chacun, de l'Iran ultraconservatrice au dictateur biélorusse en passant par la très dangereuse Corée du Nord, pour autant qu'ils aient eu des démêlés avec les Américains, et ce faisant, vous perdez toute crédibilité que vous puissiez avoir précédemment.

Bravo, Hugo Chavez.

Wednesday, July 26, 2006

Lévesque swept Manitoba ? What the... ?

Le meilleur blogueur canadien, Calgary Grit, a lancé sur son blogue un sondage/concours, The Best Prime Minister We Never Had. Cette excellente idée est à sa ronde préliminaire, à la suite de laquelle les seize candidats ayant le plus de votes passeront aux véritables éliminatoires, en face à face. Je ne peux que vous encourager à voter, geeks politiques, et voici mes six favoris pour participer à la véritable compétition, sans ordre précis :

Robert Stanfield : leader conservateur de la fin des années 60 et 70; pour son support au bilinguisme, qui lui valut presque une révolte de son caucus, pour son honnêteté par rapport au gel des prix durant la campagne de 1974 (que Trudeau ridiculisa avant d'adopter, dans la plus pure tradition libérale), pour son sens civil, et pour avoir été la toute première victime d'une campagne d'image au Canada (l'histoire du ballon de football, où comment Stanfield devint le Charlie Brown de la politique canadienne).

George-Émile Lapalme : véritable père de la Révolution Tranquille (Crachez au visage de ceux donnant ce titre à Jean Lesage. Maintenant.), tint tête à Duplessis durant toute la décennie cinquante, premier ministre des affaires culturelles. Que demander de plus ?

René Lévesque : pour son pragmatisme (le beau risque), son sens unique de la démocratie, sa classe indéniable (Jeu : comparez la réaction de Lévesque à la défaite de 1980 à celle de Parizeau en 1995. Pleurez. Encore.), son côté bouillant, son pas-de-baccalauréatisme (je cherche du réconfort où je le peux), la SAAQ, la loi 101, le zonage agricole, et, en général, parce qu'il fut le putain de meilleur premier ministre provincial que le Québec n'a jamais connu, point. Et il a voté pour le NPD en 1988, ce qui me fait un petit velours.

Preston Manning: Un Albertain de droite (et à fond!), fortement croyant, souvent anti-francophone, partisan du conservatisme social, bref, nous avons autant en commun que Albert Einstein et le chihuahua de Taco Bell. Mais pour une raison ou une autre, j'ai appris à apprécier le type, et l'ai toujours trouvé honnête, n'ayant jamais peur, contrairement à d'autres (*cough*Harper*cough*) de cacher ses véritables positions.

Tommy Douglas :Assurances-médicaments, pensions de vieillesse, opposition à la loi des mesures de guerre, et des lunettes trop géniales.

Les vôtres ?
Un an que ce blogue existe. Trompettes et serpentins! Et pour célébrer l'occasion, je le faire renaître de ses cendres. Ou du moins, tente de. Dire que j'ai raté trois mois d'actualités à commenter, ou presque. Je tente de me rattraper dès le post suivant.

(Est-ce que quelqu'un en quelque part me lit encore ? Guy, Antoine, Alexandrine, Élise ? Quelqu'un ? )