Voilà, c'est fait. Pour la modique somme de 440 dollars canadiens, je partirai le 26 septembre à 22 heures de l'aéroport John F. Kennedy, New York. Arrêt à Shannon, transfert à Dublin, arrivée à Prague le 27 à sept heures du soir. Je ne peux plus reculer.
Le blogue changera donc du tout au tout au cours des prochains mois; de blogue de commentaire qu'il devait être (mais ne fut jamais vraiment), il deviendra blogue de voyages, plus personnel. Alors, si vous êtes lecteur et ne me connaissez que très peu (C'est toi que je regarde Alex Plante), vous risquez de vous emmerder royalement. Alors, juste pour vous, une petite ligne politique dans ce message : Harper va écraser l'opposition aux prochaines élections.
J'ai hâte au vingt-six. J'ai passé les six derniers mois à décrisser systématiquement tout ce qui pouvait ressembler à une existence, études, relations humaines, projets, name it, c'est parti, kaput. J'ai vu ma vie prendre une tournure que je n'aimais pas, un peu comme un épisode de Rémi, où chaque lueur d'espoir est systématiquement un prémisse à un autre échec. Je me suis encrassé, et je me suis regardé tombé lentement, sans trop lutter. Je suis revenu à Rimouski comme je craignais de le faire, démoli, la queue entre les jambes, la tête basse, un peu plus lucide face à mes réelles capacités. Vous vous souvenez la métaphore du poisson dans Big Fish ? Le gros poisson qui devient petit dans une grande mare ? C'est ça.
Aujourd'hui, ça va bien. Tout ça m'a un peu ouvert les yeux, tout de même : l'économie n'est pas pour moi, ou du moins, pas pour le moment. Je n'ai plus aucune attache ici, hormis quelques amis qui tiennent dans la paume d'une main et qui seront les premiers à me payer une broue à mon retour, si retour il y a. Je pars sans goût amer en bouche, juste pour découvrir un peu plus le monde et me clichéiser encore plus, jeune vingtenaire se cherchant en backpackant.
Dans cent jours, exactement, je remets les pendules à zéro.